Que S’est-il Vraiment Dit

CSE Atos 17 & 18 janvier 2024

Position de la CFDT

Pour la CFDT, le point principal de ce CSE est l’emploi, à l’ordre du jour sous plusieurs formes : pérennité de l’activité chez Atos (TFCo), séparation de l’activité entre Atos et Eviden, formation, maintien de l’activité (maintenance) des salariés externalisés vers NSC… 

La CFDT développe également ci-dessous les informations relatives au déménagement planifié de l’agence de Strasbourg, au traitement social réservé par la direction aux salariés transférés de Bull vers Atos dans le cadre du projet Boost et aux BSC (parts variables de la rémunération). 

Salariés transférés de Bull vers Atos, attention ! La direction remet en cause la majoration de l’indemnité de départ à la retraite de deux mois de salaire brut prévu par l’accord relatif à la durée et l’organisation du temps de travail du 22 avril 2016. 

Activité économique

La direction a rappelé l’impact négatif de la communication externe sur l’activité économique de l’entreprise, sur notre image de marque et sur notre capacité à recruter. 

Des informations parfois erronées fuitent dans la presse, et les impacts négatifs se font sentir chez les clients. 

Les échéances pour les éventuelles scissions sont annoncées à fin février pour TFCo et à fin mars pour BDS tout en indiquant que la situation peut rapidement évoluer. 

En l’état actuel la négociation avec EPEI se déroule avec une valorisation à la hausse de TFCo au regard des bons résultats de TS notamment. 

Les discussions s’accélèrent dans négociation avec Thalès et Airbus pour BDS et supercalculateurs d’Eviden. Le montant se situe avec un montant entre 1,5 et 1,8 Mds €. 

Dans le même temps les négociations continuent avec les banques en matière de covenant (L’objectif est de parvenir à vendre un volant d’activité suffisantes pour disposer de rentrées d’argent suffisantes pour garantir la continuité du soutien bancaire) 

Raoul Roth exprime les priorités communiquées en interne, notamment vers son équipe de management : 

  • Être lucide et concentré, notamment dans les engagements nouveaux 
  • Travailler en synergie entre TFCo et Eviden 

En effet, jusqu’à la séparation, le groupe Atos reste un groupe unifié, la direction rappelle l’importance de cette unité mais déplore une concurrence qui s’installe indéniablement entre les deux entités. 

La direction fait en sorte qu’aucun débauchage ne s’opère entre les 2 entités et que la sous-traitance se fasse Atos et Eviden plutôt que la sous-traitance externe ou l’embauche externe. 

Les contrats avec les clients finaux sont autant que possible, de sorte que les deux futurs groupes travailler en collaboration en s’engageant chacun sur leurs portefeuilles respectifs.

Maintenance : contrat NSC

Les salariés de la maintenance transférés chez NSC il y a quelques années font l’objet d’un plan social, suspendu dans l’attente du renouvellement du contrat entre Atos et NSC. 

Le point est reporté à une prochaine réunion, la direction n’a pas fourni d’information. 

Formation

La direction présente les enjeux formation pour 2024, avec notamment l’arrivée plus nombreuse des formations sur l’IA. Le budget d’environ trois jours de formation par stagiaire est maintenu pour l’année qui démarre. Le Cloud, le DevOps, l’Agilité, la Cybersécurité et le développement personnel font également pleinement partie des objectifs de formation certifiante pour Atos. S’agissant du Cloud, des partenariats avec les hyperscalers (Amazon et OVH notamment) permettent de couvrir de nombreuses formations pour tenir les objectifs de notre offre HCI.

La CFDT encourage chaque salarié à solliciter son manager et à utiliser les nombreuses offres de formation disponibles chez Atos pour augmenter encore notre employabilité collective et individuelle et, à travers elle, la grande valeur humaine de notre groupe. 

Pour les sujets formation, contactez Eric Lemière ou Laure Cavalier

Strasbourg : projet de déménagement

La direction a présenté un projet de déménagement du site Atos de Strasbourg (Schiltigheim). Selon elle, il faut profiter de la fin du bail pour améliorer l’attractivité du site, notamment auprès des jeunes du périmètre urbain de Strasbourg. 

Le futur site retenu se situe dans l’hyper centre de Strasbourg dans l’ancien bâtiment de la CCI d’Alsace (10 place Gutenberg). Ce nouveau site sera en mode “bureau partagé” le tout dans un espace de coWorking géré par “Now Coworking”. 

À ce jour, le site Atos de Strasbourg a un effectif de 85 salariés, dont 51 travaillent régulièrement sur site (pour 66 postes de travail). La surface actuelle globale est de 700 m² dont 320 m² de bureaux. 

Le futur site Atos disposera de 140 m² répartis en 5 bureaux privatifs pour 36 postes de travail. Le gestionnaire mettra également à disposition le mobilier (sièges et bureaux électriques réglables en hauteur), des salles de réunions, des espaces privatifs ponctuels (appels téléphoniques…), des espaces de restauration et de pauses, une salle de sport (payante selon les horaires). 

Ce projet sera traité dans la commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) de la région Est. Des points d’attention seront notamment portés sur les futures conditions de travail, l’accessibilité au site (transports en commun, pied, vélo, parkings distants), des mesures d’accompagnement et de compensation des salariés en cas de déménagement… 

N’hésitez pas à contacter vos représentants locaux : Benoît Naegel, Jean-Marc Nahlovsky, Olivier Kreiss, Tristan Labbé ou Afida Kaddour pour en savoir plus. 

Boost : transfert de Bull vers Atos

Le prestataire paie n’étant pas en mesure de prendre en compte deux conventions collectives Métallurgie (changement de classification au 1er janvier 2024), la direction ne peut pas délivrer des bulletins de paie totalement conformes (position et coefficient erronés) pour les salariés Métallurgie transférés depuis Bull. Une note explicative sera jointe au bulletin de janvier 2024. La situation durera jusqu’à fin août 2024. La direction affirme conserver les éléments complets. 

Suite à l’échec de la négociation sur les « mesures d’harmonisation des dispositions applicables au salariés ex-Bull transférés au sein d’Atos France », la direction a décidé de mettre en place une note unilatérale. Comme à son habitude, elle en profite pour réduire les avantages envisagés pour les salariés durant la négociation. 

Voici en quelques lignes ce qu’il reste dans ce texte : 

  • Un passage effectif de la convention collective Métallurgie à Syntec 15 mois après l’intégration dans la société Atos France 
  • Une transposition des classifications conventionnelles sans prise en compte des demandes syndicales sur le sujet 
  • Les cadres qui arriveront en positions Syntec 2.1, 2.2 et 2.3 et qui sont en forfait 38h00 ou en forfait annuel heures, se verront prioritairement proposer un forfait 38h30 (Réalisation de mission) 
  • Les cadres qui arriveront en positions Syntec 3.1, 3.2 et 3.3 se verront prioritairement proposer un forfait annuel jours 
  • Lorsqu’un salarié aura un salaire inférieur au minimum légal du forfait théorique d’arrivée, la Direction prévoit, sans honte ni complexe, de l’affecter directement au forfait inférieur 
  • En cas de refus de la modalité proposée, les salariés seront affectés à une modalité standard (35h00 ou 36h30). Les salariés à temps partiel seront également affectés à cette modalité car cela est incompatible avec le forfait réalisation de mission 
  • Intégration de la prime d’ancienneté dans les salaires au moment du passage Syntec 
  • Attribution des primes vacances dès janvier 2024 au prorata de présence chez Atos France en 2023 
  • Perte de l’avantage de sur-cotisation retraite dont bénéficient les salariés ex-Bull qui sera dilué sur l’ensemble des salariés d’Atos France dès janvier 2025 
  • La direction remet en cause la majoration de l’indemnité de départ à la retraite de deux mois de salaire brut prévu par l’accord relatif à la durée et l’organisation du temps de travail du 22 avril 2016 (La note unilatérale prévoit une perte de ce bonus dès le 01/01/2027) 

Pour les élus CFDT, l’étape suivante va donc désormais consister à s’assurer qu’au travers de cette note, les salariés concernés ne soient pas floués d’un droit qu’ils auraient dû conserver (affaire à suivre…). 

Une question ? Contactez Alain Montrieux ! 

BSC (part variable de la rémunération)

Pour le premier semestre 2024, la CFDT note plusieurs changements apportés par la direction dans la définition des plans de ses Bonus Score Cards : d’une part les objectifs de cash (Free Cash Flow niveau groupe, Contributive Cash Flow au niveau du pays) réintègrent ces objectifs avec un poids significatif, de même que l’OE (Order Entry), qui avait disparu et réintègre avec un poids de 20%. D’autre part, le poids de l’objectif individuel passe de 25% à 10% seulement.

Cela pourrait laisser entendre que la part du collectif entre enfin en considération prioritaire aux yeux de la direction, mais il est en revanche plus à craindre que, s’agissant des BSC en tant que variable d’ajustement financière dans cette période particulière de la vie du groupe, cette mesure vise à réduire encore l’impact des BSC sur les finances du groupe… 

Enfin bienvenue aux salariés concernés par les BSC qui travaillent pour HCI & DWP, et qui rentrent à leur tour dans l’applicabilité des plans de part variable Atos. 

Pour ce sujet, votre contact : Eric Lemière

Projet Refoundation d’aménagement des locaux

Les projets sont gelés. Tous les travaux de séparation physique dans les locaux, en rapport avec la scission Atos/Eviden, sont suspendus du deuxième semestre 2023 au second semestre 2024. Les sites séparés Atos/Eviden le restent. Pour les équipes, tout reste en l’état (pas de nouveaux mouvements pour continuer la scission). 

La CFDT a demandé à la direction le tableau récapitulatif des fins de baux pour tous les établissements. 

Désignations 

Le CSE a désigné le cabinet Syncea pour l’assister dans ses consultations légales. 

Les commissions obligatoires sont constituées. Vos représentants CFDT sont : 

Sujets économiques Rémy Raymondo et Eric Lemière 
Égalité professionnelle David Castelli et Karine Dumoulin 
Formation Eric Lemière et Laure Cavalier 
Logement Safia Zemmal et Houssine Brahim 
Transition écologique Houssine Brahim et Hélène Lamoureux 

Action sociale

L’assistante sociale a demandé l’attribution d’un secours à un salarié en difficulté. Son dossier ayant été mal orienté en fin d’année dernière, les CSE précédents n’ont pas pu verser cette aide. La CFDT a demandé la mise en place d’une commission pour étudier ce type de dossier et, dans le cas présent, le vote immédiat du secours. Trois syndicats ont refusé la création de la commission facultative permanente lors de cette séance. Le dossier a donc été traité par une commission ad hoc, spécifique. Les discussions sur ce point ont révélé des positions syndicales très différentes. La CFDT défend l’octroi d’une aide adaptée aux salariés en difficulté, dont la définition doit être basée sur l’analyse d’une assistante sociale, seule compétente pour recueillir les données nécessaires, activer les différentes aides possibles et proposer au CSE un dispositif adapté. Voici la déclaration CFDT lue à ce propos : « Le code du travail prévoit l’allocation de secours pour aider les salariés confrontés à des difficultés financières. Ces secours peuvent prendre la forme de prêt ou de don.

De façon à permettre une évaluation objective de la situation personnelle d’un salarié, les comités d’entreprise, puis les CSE, ont pris l’habitude de demander que le dossier soit préparé par un assistant social, qu’il soit issu d’un service public ou du service social rémunéré par l’entreprise. L’aide sollicitée auprès du CSE vient ainsi en complément d’autres dispositifs bien connus des assistants sociaux. 

L’attribution d’un secours n’est pas une faveur, c’est une mesure d’urgence qui vise à permettre à un salarié de sortir d’une spirale qui peut entraîner des conséquences très graves : surendettement, logement précaire, désocialisation, dépression, perte d’emploi… 

Le secrétaire du CSE de l’UES Atos a été saisi d’un dossier concernant un salarié qui, du fait d’une mauvaise orientation en fin 2023, est en attente d’une aide depuis plusieurs mois. L’assistante sociale a transmis une demande de secours sous forme d’un don de 3 000 €. 

Dans le cas présent, l’aide proposée par l’assistante sociale est dérisoire au regard du budget du CSE, qui sera de l’ordre de plusieurs millions d’euros. La CFDT considère que le rôle des syndicats est de soutenir en priorité les plus précaires et les plus fragiles, en apportant l’aide nécessaire avant que la situation n’empire. Nous constatons avec regret que cette préoccupation n’est pas partagée par tous les élus du CSE, alors que ces questions faisaient systématiquement consensus au sein du CSE Atos Conseil et Solutions. 

Pour la CFDT l’aspect social est tout autant important que l’aspect économique. L’approche purement comptable proposé par certains élus nous parait réductrice et non conforme aux valeurs que la CFDT porte au sein de notre Comité Social et Économique. 

Au vu du montant alloué à ce secours, les élus CFDT ne participeront pas au vote et regrettent l’orientation nouvelle relative à la politique à suivre pour apporter l’appui nécessaire à un salarié en difficulté. » 

Pour les questions concernant les aides financières que le CSE peut vous apporter, contactez Hélène Lamoureux ou Isabelle Finette

Une question sur l’organisation ou le fonctionnement du CSE ? Contactez Pierre Jean

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