QSVD au CCE Atos France
Avril-Mai 2018
Que S’est-il Vraiment Dit au Comité Central d’Entreprise
Recrutement
La CFDT demande que des réponses claires et précises soient données.
La direction a lu en séance les réponses aux questions écrites envoyées par les représentants du personnel sans juger utile de nous envoyer au préalable le document contenant ses réponses. Les réponses étaient affichées sur écran mais étaient pour partie totalement illisibles à cause de leurs tailles.
Les élus ont indiqué que de futures questions pourraient être envoyées à la direction après réception et réelle prise de connaissance des réponses écrites.
Office 365
La CFDT exige que les salariés ne soient pas sanctionnés en cas d’entorses involontaires aux recommandations de sécurité.
La mise en place de cette solution engendre une économie de 290k€/an. Concernant la sécurité des données stockées dans le cloud (Onedrive), la direction affirme que les données sont stockées en Europe et seul Atos peut y accéder. Une journalisation des accès est réalisée. Les données sont chiffrées par Microsoft et échangées en https pour sécuriser la connexion. Cependant, les PC projet ne sont pas chiffrés par Atos, seuls les PC Chess le sont.
La question de la responsabilité des salariés vis-à-vis des risques de dissémination des informations confidentielles est soulevée à nouveau. La direction indique que les entorses involontaires aux recommandations de sécurité ne pourront pas être sanctionnées.
Le remplacement de ConnectedBackup par OneDrive est prévu d’ici la fin du mois d’avril, ou en mai 2018 au plus tard. La deuxième étape, concernant Exchange, interviendrait plus tardivement.
Projet Spinnaker
La CFDT demande que les conditions de travail notamment comprises dans les accords en vigueur chez Atos soient maintenus au-delà des 15 mois réglementaires.
Une analyse a été réalisée sur 67 clients représentant 75% du chiffre d’affaire.
Il ressort de cette analyse que 7,2% du chiffre d’affaire (4 clients dont Naval Group) sont aujourd’hui dans une situation où l’on risque de perdre ces contrats.
Pour rappel, lors d’une précédente présentation, la direction nous avait effectivement indiqué qu’une possible perte de contrats (à hauteur de 10% du chiffre d’affaire de la maintenance) avait été envisagée lors de la réflexion sur le projet Spinnaker.
L’impact financier éventuel de ces pertes de contrats s’élèverait à 2,7 millions d’euros (Mais uniquement pour la partie maintenance). C’est pourquoi, les élus demandent que leur soit présentés les impacts financiers globaux, intégrant la perte des autres parties des contrats en question, les éventuelles pénalités, frais de réversibilité, … Hélas, la réponse à cette demande n’a pas été donnée en séance !
NSC Global France annonce qu’ils assurerons la continuité des conditions liées aux contrats de générations signés par les salariés (y compris l’option de retraite d’entreprise qui est en cours de discussion avec Atos mais non encore réglée). Plus encore, la RH de NSC annonce que cet accord serait reconduit chez NSC même au-delà des 15 (12 + 3) mois qui suivraient la cession d’activité maintenance. En outre, NSC s’est engagée en séance à maintenir l’emploi des salariés transférés pour au moins 2 ans.
Le P&L de NSC Global est basé sur un revenu de 240 millions d’euros (par le biais de la sous-traitance des contrats Atos), alors que seulement 180 millions sont garantis sur la période contractuelle de 5 ans de partenariat prévu entre Atos et NSC Global.
NSC Global prévoit un certains nombres d’économies dont la réduction de la masse salariale en embauchant de jeunes salariés (à peu cher) en remplacement des départ “naturels” (salaires de fin de carrière bien plus élevés).
Les économies annoncées dans le P&L de NSC Global sont calculées en se basant sur les coûts actuels chez Atos. Une demande de fournir une nouvelle version du document a été faite avec 2 lignes complémentaires (“coûts NSC Global” et “coûts associés aux revenus complémentaires”). Le CCE est toujours en attente d’informations supplémentaires que la direction s’est engagée à fournir.
Déménagements des sites de Marseille&Aix
La CFDT s’étonne que ce projet ne soit ouvert à aucun aménagement et que l’analyse de l’influence du projet sur l’activité de Marseille ne soit pas plus pointue.
Le bail des locaux de Château Gombert arrive à échéance le 31 juillet 2018, les objectifs recherchés par la direction locale sont :
– le regroupement des effectifs (4 sites actuellement)
– l’optimisation des déplacements pour la majorité des salariés (sauf pour 29 salariés)
– l’amélioration de la cohésion d’équipe
– la réalisation d’économies opérationnelles et de business
Le site central sera le site d’Aix Horizon, avec une annexe (bâtiment Saphir situé à 500m du bâtiment principal). La direction considère qu’il est opérationnellement plus efficace de regrouper tous les locaux vers un seul site et non deux.
Actuellement nous avons en tout une surface de 7915m2 répartie sur :
- Le site Aix Pichaury : 488m2
- Le site de Marseille, Château Gombert et Marseille Prado : 1180m2 + 400m2
- Le site d’ Aix-en-Provence (Horizon) : 4750m2 de bureau,
La surface du bâtiment Saphir serait de 2590m2 dont 1267m2 qui seraient occupés par Atos sur 2 niveaux. Les 2068m2 occupés hors Aix-en-Provence, Horizon seraient répartis entre Horizon et Saphir.
Il est prévu la création d’une instance de coordination des CHSCT (IC-CHSCT) sur ce sujet puisque plusieurs entités sont concernées par ce projet de déménagement. Les travaux ne pourront démarrer qu’après l’avis de cette instance.
Le bail devra être prolongé, les négociations sont en cours, ceci pour pouvoir respecter les dates de remises d’avis des divers IRP concernées.
Le futur bâtiment étant modulable, cela permettrait de pouvoir faire évoluer les surfaces louées dans un sens ou dans l’autre. L’économie projetée serait de 133 703€ par mois.
Déclaration CFDT au CCE du 16 mai 2018 concernant le projet de déménagement des sites de Marseille et Aix-En-Provence.
La direction présente au CCE un projet de déménagement ayant des conséquences importantes pour les salariés d’Aix-en-Provence et Marseille. La CFDT s’étonne que ce qui n’est censé être qu’un projet ne soit ouvert à aucun aménagement et que l’analyse de l’influence du projet sur l’activité sur Marseille ne soit pas plus fouillée. Enfin, sans présumer du résultat des travaux de l’IC-CHSCT, la CFDT pense que l’analyse de la direction sur les conséquences du projet en termes de temps de transport paraît largement sous-estimée, laisser entrevoir une élévation considérable des contraintes pour les salariés Il s’en suivrait probablement d’importantes démissions, avec des pertes de fortes valeurs ajoutées et par les temps qui courent nous avons du mal à recruter.
Stratégie 2018 la Division IDM
La CFDT exhorte la direction à investir dans la R&D, levier naturel d’amélioration de la compétitivité.
Global IDM a pour objectif de faire évoluer la part des services numériques de 13% en 2016 à 40% en 2019 (soit de 1500 à 4700M€). A ce jour, nous sommes encore autour de 15 à 16%. Pour atteindre ces 40%, la stratégie consiste à passer des partenariats et transformer l’offre de service vers une offre intégrée (logiciels, licences, matériel…). Si cette offre présente l’avantage d’avoir un client plus captif, le risque est qu’à la fin du contrat, tout s’arrête en une seule fois. Une façon de diminuer ce risque est de le reporter en partie sur d’autres acteurs de l’informatique, qui seraient en mesure de proposer une infrastructure avec la possibilité d’interrompre le contrat à tout moment. En Outre, Un budget de R&D d’une valeur de 22M€ est prévu pour IDM en 2018. Ce budget devrait être consacré en majeure partie au domaine de l’automation. Néanmoins le chiffre d’affaires IDM (57% du chiffre d’affaires du groupe), est très faible. La seule part des services numériques représentait 1500M€ en 2016.
Stratégie 2018 de la Division BDS.
La CFDT insiste sur la nécessité de mettre les moyens nécessaires pour le recrutement et d’investir sur le capital humain de l’entreprise
Le chiffre d’affaire de la division BDS France représente 50% du chiffre mondial (363M€), mais il est en décroissance de 2% (baisse de GCOS, compensée par les nouvelles activités (Mission Critical System, Big Data, Cybersecurité). La bonne ouvelle concerne la croissance de 35% du Chiffre d’affaire de la cybersécurité.
L’accord entre Atos et Google, va permettre à Atos à se développer en tant que tiers de confiance aux US et en Europe (dans le cloud hybride et dans la cybersécurité). De plus, cela va permettre à Google de se développer dans le B2B.
Les Priorités 2018 sont :
- Innover dans HPC & Bullion et avec Google
- Développer BDS dans les autres pays
- Développer la distribution via Dell, Cisco…
- Renforcer le commerce par l’embauche de 37 nouveaux commerciaux
Les résultats en France sont satisfaisants aux yeux de la direction : la quasi-totalité des objectifs ont été atteints et le principal déficit reste le recrutement (le marché est très tendu dans les principaux domaines dont la cybersécurité).
Pour l’année 2018, la direction prévoit une baisse du chiffre d’affaires par rapport à 2017 (-12M€) et une stabilité de la marge brute (+0,5M€). La marge opérationnelle de BDS est attendue à 63M€, soit 18%. Le ratio des ventes sur facturation devrait atteindre 127%. BDS espère passer de 1059 à 1184 salariés.
Actuellement il manquerait 8000 ETP dans le domaine de la cybersécurité.