Comment s’attaquer à un groupe d’individus ?
La direction donne la leçon, une minorité après l’autre : après le référendum « Mutuelle » reportant 300 000 € de cotisations sur les salariés ayant souscrit l’option conjoint payant, elle a stoppé sa part de financement de la crèche de Bezons. Elle s’attaque à présent aux salariés bénéficiant de parts variables, en refusant de payer l’intégralité des sommes dues au titre du deuxième semestre 2023. La nouveauté ?
Cette fois-ci, elle ne peut pas s’appuyer ici sur des syndicats complices, elle doit le faire unilatéralement, et ça ressemble fort à « un trouble manifestement illicite », c’est-à-dire une action illégale. L’ironie de l’affaire : les managers qui ont largement relayé l’appel au « Oui » au référendum se trouvent à présent sanctionnés par une amputation de leur rémunération ! Merci patron !
Soyons lucides
Cette action va entraîner des répercussions graves. Sur les risques professionnels et les conditions de travail des salariés concernés, bien sûr, car le signal est clair : le groupe veut faire partir ou démotiver les cadres intermédiaires. Mais aussi sur l’économie du groupe en France, si des cadres quittent l’entreprise alors qu’ils ont une mission sensible pour des intérêts commerciaux, économiques ou stratégiques.
Pour la CFDT
La CFDT étudie une action au nom de l’intérêt collectif des salariés concernés et accompagnera toutes celles et tous ceux qui souhaitent faire valoir leurs droits en justice. Comment ? Contactez-nous à l’adresse cfdt@atos.net, nous vous aiderons à rassembler les éléments nécessaires et vous guiderons pour la marche à suivre.
À la CFDT, les adhérents depuis plus de 6 mois peuvent recevoir une participation à leurs frais de justice. Alors, avant d’en avoir besoin, rejoignez-nous : https://www.cfdt.fr/adhesion !
La direction reporte des cotisations mutuelle sur le dos des salariés. Elle refuse de payer une partie des salaires. Elle arrête le soutien à la crèche de Bezons. Est-ce que toutes ces petites économies révèlent une questions plus grave : les entreprises du groupe en France approcheraient-elles de la cessation de paiement ? Si c’est le cas, nous pouvons tous être inquiets, surtout lorsque la direction tente de rassurer en affirmant que le groupe conserve ses clients et ses salariés (pour combien de temps ?). Si c’est faux, c’est un ensemble d’actions particulièrement maladroites, conjuguant un gain économique quasi-nul avec une perte d’image catastrophique. Bien sûr, personne n’aime jouer les Cassandre, la CFDT n’échappe pas à la règle. Pourtant, nous avions bien annoncé une lente déconstruction du socle social : regardez à nouveau notre vidéo « Mutuelle santé et gel des salaires chez Atos Eviden, la destruction programmée du socle social ? » sur https://www.youtube.com/watch?v=nMvdzXfCkNQ