Dialogue Social difficile chez Atos !

Thierry Breton plus généreux avec Plassat, ex-PDG de Carrefour (*), qu’avec ses propres salariés

ATOS, société du CAC40, affiche des résultats en forte progression en 2017 :

Chiffre d’affaires record : 12,7 milliards d’euros (+10% à taux de change constants)
Marge opérationnelle : 1,3 milliards d’euros (+10% du chiffre d’affaires, +18% en organique)
Flux de trésorerie disponible +25,4% représentant 714 millions d’euros
Soit plus de 55% de la marge opérationnelle
Résultat net part du groupe : +11% à 601 millions d’euros

Pourtant, dans ce contexte opulent, la part des richesses produites par les salariés et qui leur est concédée, notamment en France, est réduite à la portion congrue. Malgré les grèves et signatures de pétitions (+5000 signatures), la direction est restée sourde aux revendications de l’intersyndicale lors de la négociation salariale 2018. Aucun accord n’a pu être trouvé.

Concernant l’intéressement, c’est aujourd’hui un nouvel échec : aucun accord n’a pu être trouvé à la date limite du 30 juin 2018, avec aucune organisation syndicale.

En 2016, un accord sur les temps de déplacement professionnel avait bien été signé fin avril. Mais la direction de l’entreprise l’avait dénoncé moins de 6 mois plus tard, début octobre. De nouveaux calculs faisaient craindre des charges trop lourdes pour la direction, qui s’est finalement trompée de 10 millions d’€ dans ses prévisions pessimistes.

Plus encore que la marge opérationnelle, le dialogue social
a encore de belles perspectives de progrès chez Atos !

(*) Le comité des rémunérations du CA de Carrefour, présidé par T. Breton, a octroyé plus de 13 millions d’euros, à l’ex-PDG de Carrefour – qui partait en retraite – dont une indemnité de non-concurrence de 3,9 M€ …
Cela a ému jusqu’au sein du gouvernement et du Medef, qui l’ont jugée l’affaire « Choquante et incompréhensible »

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