Droit d’alerte économique

La CFDT salue la décision du CSEC de recourir à son droit d’alerte économique. L’évolution du cours de l’action représente la performance du groupe. On pourrait ignorer sa dégringolade. Mais ce serait ignorer les mécanismes qui régissent l’économie, les marchés et les gouvernances. Nul ne souhaite que l’emploi soit menacé en France. Quels que soient les résultats français, on voit bien que les décisions du groupe s’imposent sur notre territoire.
A cette heure, il devient important de cesser d’observer les résultats sans remonter aux causes. Pour la CFDT, ce droit d’alerte doit poursuivre ce but analyser les causalités, déconstruire les dogmes qui reproduisent une situation en dégradation constante, trouver les propositions qui permettront de relancer le groupe tout en préservant l’emploi et en améliorant les conditions de travail. Car oui, la situation est souffrante pour de nombreux salariés. Il est temps de remettre de la cohérence dans un groupe à la dérive, gangréné par la recherche du chiffre à court terme et le pilotage à la semaine.

La CFDT note que le groupe lui même est engagé dans cette réflexion. Il ne sera pas possible pour le nouveau directeur général de réorienter le groupe sans une analyse approfondie de la situation.
La CFDT entend porter la voix des salariés pour qu’elle soit prise en compte dans les décisions du groupe.
Enfin, la CFDT alerte fermement la direction du groupe et de la RBU Europe du Sud sur l’impérieuse nécessité d’abandonner immédiatement le projet de délocalisation de la fonction finance. Durant cette période de mise en place d’une nouvelle organisation annoncée et imposée par le groupe, les salariés de la fonction finance, parce qu’ils sont vitaux pour l’activité du groupe en France et au global, doivent être en capacité de répondre aux demandes de la direction générale. Les mettre en difficulté, c’est à la fois mettre leur santé en péril et menacer la capacité de transformation du groupe.

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