Rappelons-nous que le 23 septembre 2020, une minute de silence était observée en séance plénière du CSE central à la mémoire de 12 collègues décédés de causes similaires : gliome ou leucémie.
Initialement, sur le site des Clayes-sous-Bois, la CFDT s’est alarmée d’une succession de 9 décès liés à des cancers rares. Les victimes de ces maladies ont travaillé dans les mêmes espaces de bureau. Ces affections mortelles pourraient être la conséquence d’une longue exposition aux champs électromagnétiques. Les travaux des élus ont permis de lancer une première expertise.
Sur le site de Bezons, 3 salariés ont également été victimes de cancers. La CFDT a donc transposé ses travaux du site clétien vers le site bezonnais.
La direction a tenté de minimiser, puis est allée en justice contre deux instances CHSCT en 2019 afin de bloquer les enquêtes demandées par les élus sur le sujet. La justice a débouté la direction et a reconnu le bien-fondé de la demande.
Le 12 novembre 2020 sur France 2, l’émission Complément d’enquête intitulée « 5G : l’onde d’un doute » est en partie consacrée au site Atos des Clayes. Il y est fait état d’un nombre anormal de décès des suites d’une forme rare de cancer du cerveau, questionnant leur lien avec les nombreuses sources de rayonnement électromagnétique sur place. L’émission révèle alors qu’entre 2015 et 2019, « un nombre inexpliqué » de cancers du cerveau ont été diagnostiqués chez plusieurs salariés ou ex-salariés du site clétien d’Atos, « tous avec la même pathologie : des gliomes ». Un médecin du travail, interrogé par Complément d’enquête, explique avoir été surpris par ce nombre de cas « parce que l’incidence des gliomes en France est de cinq à six pour 100 000, et qu’on arrive à sept pour 1 000 » sur le site des Clayes.
Les élus du CSE Central ont exigé que la direction remplisse son devoir de santé, de sécurité et surtout de prévention et que ce sujet soit rapidement traité en CSE Central dans le cadre de la Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) prévue notamment à cet effet. La direction a botté en touche, prétextant que le sujet n’était pas à l’ordre du jour, la CFDT a répondu que le décès de nos collègues n’était pas non plus à l’ordre du jour !
Aujourd’hui les études sur Bezons, Rennes et Toulon ne sont donc pas à prendre à la légère. Pour chacun de ces sites, la CFDT poursuivra son engagement aux côtés des salariés exposés aux champs électromagnétiques.
Ainsi, la CFDT demande instamment à la direction de sortir de sa posture de déni et de répondre à toutes les préconisations du CSE et de sa CSSCT, dans le cadre du principe de précaution et dans l’intérêt de la santé des travailleurs et dans le respect des obligations générées par le décret de 2016 (2016-1074) relatif à l’exposition des travailleurs au risque électromagnétique.