En avril, la CFDT, première organisation syndicale du groupe Atos, a bien désigné comme prévu son représentant syndical au conseil d’administration du groupe. Oui, mais voilà, Farès Louis, notre représentant, n’était pas le candidat sur lequel la direction avait misé. Et cette marque forte d’indépendance de la CFDT lui a fortement déplu.
La direction générale du groupe s’est alors engagée dans une tentative de déstabilisation de la CFDT chez Atos, allant jusqu’à mettre en péril la santé de plusieurs représentants de la CFDT. Elle a ainsi déclenché, en contournant délibérément les instances de représentation du personnel régulièrement élues, la première enquête en France, à notre connaissance, dans le cadre du code d’éthique du groupe Atos. Une enquête partiale menée unilatéralement et de manière opaque qui a abouti à un rapport à charge dont le seul objectif était de nuire à la première organisation syndicale chez Atos et à ses élus. Une enquête qui a hélas engendré la tentative de suicide d’une des personnes visées et qui a été blanchie après coup par la direction !
La direction a ainsi fait de son code éthique un instrument de peur, de harcèlement, de calomnie et de sanction. Ces méthodes sont indignes d’une direction d’entreprise privée établie dans une démocratie comme celle de la France. La CFDT a d’ores et déjà dénoncé ces agissements de la direction à l’inspection du travail.
Et la direction n’a même pas respecté la procédure, la confidentialité, l’accès aux données personnelles ou les dispositions du code et de la CNIL.
A la suite des sanctions qui ont été honteusement prononcées, la CFDT s’est engagée dans une action en justice pour que les préjudices subis soient réparés et que ce code d’éthique ne soit plus, à l’avenir, utilisé contre un salarié en France.
Mais nous ne sommes pas dupes : notre refus de signer l’accord d’intéressement, notre présence et notre expression à l’Assemblée générale des actionnaires, notre liberté de communication et d’information sur tous les supports accessibles aux salariés, ne plaisent pas à la direction. Et l’on comprend mieux ses manœuvres quand on sait que les élections professionnelles ont lieu cette année, dans à peine quelques semaines maintenant.
La CFDT d’Atos recommande à tous les salariés d’être vigilants. S’il vous arrivait d’être identifiés ou sollicités par la direction dans le cadre d’une alerte éthique, ne restez pas isolés et contactez immédiatement un représentant CFDT d’Atos qui saura vous conseiller et vous accompagner afin de tout faire pour éviter une dérive dangereuse telle que celle qui vient de se produire.
* Lire : la délibération des élus de la commission de contrôle du Service Santé au Travail