TELETRAVAIL chez ATOS : STOP OU ENCORE ?
28 novembre 2022
Vos organisations syndicales négocient actuellement le renouvellement de l’accord de télétravail qui cesse de s’appliquer au 31 décembre 2022.
Dès la première réunion, la DRH a signifié aux négociateurs qu’il n’y aurait aucune indemnité compensatrice des frais engagés par les salariés pour le télétravail (connexion internet, électricité, chauffage, …).
Or il s’agit là de la revendication principale commune à toutes les organisations syndicales, car elle impacte directement et financièrement les salariés.
Tout au long de la négociation, la direction est restée inflexible sur ce point de revendication, ce qui à terme pourrait entrainer une non-signature de l’accord.
Elle a clairement exposé que dans ce cas elle imposerait une charte unilatérale sur le sujet, n’ayant ni l’intention ni la possibilité d’abandonner le télétravail.
Il est important de dénoncer les arguments financiers abusifs utilisés par la direction pour ne pas vous dédommager des frais que vous engagerez dans le cadre du télétravail alors qu’elle réalise des économies appréciables grâce à ce dispositif, en termes de location, maintenance des locaux et dépenses énergétiques. Ces dernières représentent plusieurs millions d’euros annuels, soit 5 à 10 fois plus que l’enveloppe qui serait nécessaire pour indemniser correctement les frais de télétravail.
La direction nous oppose une fin de non-recevoir sur ce point central de la négociation. Ce faisant, elle ne respecte pas l’accord national interprofessionnel du 26/11/2020 (signé par les principales organisations syndicales et le Medef) qui oblige les entreprises dépendantes du champ d’application (dont Atos fait partie) sur le sujet (journal officiel du 13/04/2021).
En effet, dans son paragraphe 3.1.5 « Prise en charge des frais professionnels », il est stipulé : « Le principe selon lequel les frais engagés par un salarié dans le cadre de l’exécution de son contrat de travail doivent être supportés par l’employeur s’applique à l’ensemble des situations de travail. A ce titre, il appartient ainsi à l’entreprise de prendre en charge les dépenses qui sont engagées par le salarié pour les besoins de son activité professionnelle et dans l’intérêt de l’entreprise, après validation de l’employeur »
Nous demandons donc à la direction de bien vouloir reconsidérer sa position.
Il n’est en effet pas admissible que la direction fasse une fois de plus des économies sur le dos d’une très grande majorité de salariés.