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Contrats, ressources, sous-traitance, salariés, chiffre d’affaires, marges, dette, fonds de roulement etc. : tout est partagé au sein du groupe. Le projet de scission Boost consistait à tracer un départage entre deux nouvelles entités.
La CFDT et les salariés s’interrogent : la division est-elle équitable ?
En présentant Boost et comme à son habitude, la direction affirme que le quotidien des salariés reste inchangé : on continue de travailler comme avant. Mais la réalité est toute autre : les salariés sont retirés de projets de sous-traitance interne, la concurrence interne s’installe, s’organise et laisse des traces sous forme de conflits et de tensions importantes. Sur certains plateaux ou au cœur de certaines équipes, à tous les niveaux, on en est arrivé à des situations où les salariés « bleus » et « oranges » ne se parlent plus ! La CFDT a pourtant alerté la direction générale du groupe sur les conséquences préjudiciables en termes de business auprès de nos clients : en avant-vente, on préfère différer, voire passer à côté d’opportunités commerciales plutôt que d’aider et mettre en avant une entité différente de la sienne, voire porter et présenter au client dès à présent une offre directement concurrente, le tout au détriment de chacun.
Tous ces nouveaux petits conflits du quotidien entraînent un sentiment bien naturel chez les salariés : la volonté de tourner la page. Après plus de 15 mois dans cette ambiance délétère, il est temps pour eux que l’horizon s’éclaircisse et, que la séparation soit effective ou non, que la décision définitive se traduise en acte. C’est ce que révèle le sondage lancé par la CFDT pour partager la réflexion de chacun dans cette période d’incertitude.
Notre enquête fait également apparaitre l’inquiétude des travailleurs relative à la défense des intérêts d’Eviden ou TFCo, dans le cadre de cette scission devenue cession. L’absence de Capital Market Day Eviden (alors que celui centré sur TFCo a déjà eu lieu) n’a pas permis de clarifier les perspectives de cette entité. Les salariés s’interrogent sur les conditions qui sont imposées à Eviden : leur intérêt est-il réellement défendu ?
Les Salariés TFCo s’interrogent sur la pérennité de leur l’emploi. La négociation exclusive avec Kretinsky étant en cours, il est encore temps pour les représentants du groupe et les représentants de l’acheteur de prendre en considération l’intérêt des salariés. La CFDT exige des garanties sociales pour les salariés de TFCo, en particulier concernant le maintien irrévocable de l’emploi, car c’est autrement plus important que les bonus des dirigeants.
Du coté de Eviden, il n’est pas acceptable pour la CFDT d’amputer Eviden d’un de ses actifs stratégiques et rentables. La CFDT exige que cette option soit abandonnée, que l’équilibre soit assuré, que les dérives soient corrigées, afin que les intérêts et l’avenir des salariés des deux entités soient équitablement pris en compte. La CFDT alerte : les salariés qui ont tenu malgré tout jusque-là, désormais désabusés et lassés, en arrivent à menacer de quitter l’entreprise si rien n’est fait. Notre sondage révèle également une grande colère des salariés actionnaires, dans le cadre des plans Share ou de la participation, qui subissent la double peine de voir leur avenir professionnel compromis et leur épargne réduite à néant, faute de pouvoir s’en défaire à temps. Cela vaut pour les salariés actionnaires Eviden mais, dans le cas de la concrétisation de la vente à Daniel Kretinsky, les salariés actionnaires TFCo subiront quant à eux une triple peine puisqu’ils vont détenir des actions d’un concurrent direct, alors que leur intention initiale était de détenir des parts du groupe qui les emploie. La CFDT demande qu’une attention soit portée à tous ces salariés.
La CFDT est sollicitée sans cesse par des actionnaires et leurs représentants afin de défendre leurs intérêts. La CFDT rappelle qu’un syndicat n’a pas vocation à collaborer avec les actionnaires, à plus forte raison lorsque leurs intérêts vont à l’encontre de ceux des salariés. La CFDT assume résolument cette position, même si elle lui vaut un acharnement abject depuis plusieurs mois.
Par ailleurs, la CFDT continue, via sa secrétaire générale, d’interpeler le gouvernement pour qu’il prenne ses responsabilités en s’engageant clairement dans Eviden, qui regroupe les activités stratégiques et souveraines.
Enfin, tant que l’AG des actionnaires n’a pas entériné la vente de TFCo, les deux entités continueront de partager une communauté d’intérêt, les obligeant à une collaboration salvatrice. Encore faut-il que la bonne parole soit portée ! Qui va s’en charger ?
Notre sondage est toujours en cours, n’hésitez pas à y répondre en cliquant ici
Nous reviendrons vers vous avec une analyse détaillée des résultats