Que S’est-il Vraiment Dit

CSE Atos 25 & 27 juin 2024

Position de la CFDT

ASC : la CFE-CGC et FO ont bloqué l’adoption des règles sur les activités proposées par le CSE, en se retranchant derrière un paravent cousu de mauvaise foi. La CFDT regrette ces attitudes dilatoires alors que nombre de salariés sont privés d’ASC depuis plus de 6 mois. 

L’actualité rattrape le groupe au cours du CSE, avec le retrait du consortium « OnePoint » du le projet de restructuration du groupe. Lisez notre communication de juillet 2024 pour une analyse plus complète. 

Recapitalisation de la société Atos France : la direction a révisé son projet en diminuant la recapitalisation de 100M€, pour des problèmes de trésorerie qui empêchent d’appliquer le projet présenté fin mai. Ce changement est symptomatique de l’incapacité de la finance Atos à fiabiliser ses prévisions. 

BSC (part variable de la rémunération) : si le ratio d’objectifs individuels/collectifs est indiqué dans votre contrat de travail, vérifiez que vos objectifs H2 2024 sont conformes. En cas de difficulté, contactez-nous ! 

Rémunération variable (BSC) 

La direction présente la structuration des BSC pour le deuxième semestre 2024 (H2 2024). À noter qu’une priorité est donnée sur la rentrée du « cash » : la trésorerie. La direction annonce un plan à venir pour passer tous les commerciaux au commissionnement et réserver les BSC à l’encadrement. À suivre… 

Contact : CFDT 

Actualité du groupe

Le 25, la direction renvoie le CSE aux parutions de presse. Ça tombe bien, le 26 paraissent des articles annonçant le retrait du « consortium OnePoint » (Econocom et Butler Industries) de la restructuration du groupe. Les créanciers, qui étaient largement majoritaires dans ce consortium continuent donc tout seuls, avec la crainte d’écarter tout projet industriel, et toute considération sociale, en se consacrant uniquement sur la finance. 

Contacts : Eric Lemière et Rémy Raymondo 

Expertises légales

Le CSE examine le volet social de l’expertise annuelle présentée par le cabinet Syncea. Les effectifs sont restés relativement stables sur 2023 (TS emploie ~3 900 salariés et ~1 200 sous-traitants, HCI ~1 000 salariés, et Digital Workplace ~100 salariés), avec un besoin de renforcer les équipes de commerce et de recrutements car Atos n’est pas en position de force pour recruter. 

Les évolutions de salaries sont faibles. Plus on avance dans l’ancienneté, plus les augmentations sont faibles. 

26% de femmes composent l’effectif. On observe le phénomène de plafond de verre en lien avec l’évolution des femmes et d’accès au postes de haut niveau. 

Concernant le volet économique, les informations communiquées concernent l’exercice 2023 et ne prennent pas en compte les actualités récentes. 

Néanmoins on constate la hausse de l’endettement (dette brute) qui est affichée à 5 milliards en fin 2023. Cette dette était à rembourser sur 2025. D’où les problèmes que nous rencontrons actuellement. 

Atos a réalisé une bonne performance commerciale en 2023, les prises de commandes sont également correctes. En revanche l’activité sur 2024 est faible en ce début d’année. La fin de projet avec EPEI a marqué une inflexion, avec un besoin de synergie entre Atos et Eviden. 

En chiffres pour 2023, en France, la croissance est négative avec 0,9%, la marge opérationnelle est supérieure au budget avec 4,5% (marge principalement portée par les activités TS). 

Les communications sur la restructuration financière ne sont pas de nature à rassurer. Bien au contraire ! 

Après le retrait de l’offre OnePoint, la direction nous indique que les discussions continuent avec les créanciers (mais sans OnePoint). La date légale est à fin août. Les élus CFDT s’interrogent sur les besoins de cash à court terme, ainsi que sur les nièmes rebondissements à venir ! 

Contacts : Eric Lemière et Rémy Raymondo 

Marche de l’entreprise – Atos France

Contacts : Eric Lemière et Rémy Raymondo 

Salariés ex-Bull 

La direction présente un point sur l’application de sa décision unilatérale concernant les salariés dont les contrats de travail ont été transférés de Bull à Atos France. 

Il s’agit de l’attribution, au terme du délai légal de 15 mois, d’une modalité de temps de travail et d’une classification Syntec à tous les salariés ayant été transférés l’année dernière vers la société Atos France. Même s’il s’agissait à l’origine d’une opération collective, les impacts individuels sont bien réels ! 

Phase 1 déjà réalisée : La direction a créé un tableau d’attribution automatique des modalités de temps de travail et des coefficients conventionnels. 

Phase 2 déjà réalisée : Une « révision » a été faite par les RH en local afin d’effectuer quelques modifications pour certains cas particuliers. 

Phase 3 à venir : Les salariés concernés par un changement de modalité de travail vont être informés et pourront, s’ils le souhaitent, avoir un entretien (pas un simple ticket Pisa !) avec leur RH afin d’échanger sur les éventuels désaccords ou afin d’avoir des explications sur les choix retenus par la direction (modalité de travail comme coefficient conventionnel). 

La CFDT attire votre attention sur l’importance de réagir immédiatement en cas de désaccord avec la direction. N’hésitez pas à nous contacter pour vous aider dans cette démarche cfdt@atos.net 

De manière plus générale et comme d’habitude, la règle de base, pour ne pas dire le mot d’ordre, de la Direction reste immuable : « Pas d’augmentation de salaire dans le cadre de ces transferts de salariés chez Atos France ». Autrement dit, si votre travail réel impliquait un positionnement dans une classification nécessitant une augmentation de salaire, alors la direction vous attribuera tout simplement une classification inférieure. 

Si un avenant est prévu en cas de changement de modalité, la direction ne prévoit qu’un courrier (mail ?) simple pour informer les salariés de leur changement de classification conventionnelle. 

Contact : Alain Montrieux 

Formation 

La direction confirme que le “budget prévisionnel”, issu des remontées de l’encadrement, ne correspond pas à un objectif de formation, mais simplement à la somme de l’ensemble des souhaits qui seront ensuite arbitrés.
De là à dire que, encore une fois, la direction fait de l’affichage sur ce sujet… 

Contacts : Eric Lemière et Laure Cavalier 

Déplacements durant les JO 2024 

La direction présente un outil de saisie volontaire des déplacements pendant la période des Jeux (Olympiques et Paralympiques). L’utilisation de l’outil est facultative. Toutefois, la direction affirme ne pas pouvoir garantir la sécurité des salariés qui ne l’auraient pas renseigné. À partir du 14 juillet, le télétravail exceptionnel est ouvert. 

La mise en production de l’application est prévue au 10 juillet 2024. Les données sont purgées après 7 jours.

Les Activités Sociales et Culturelles 

Le CSE a adopté un texte relatif aux règles générales sur les ASC. La CFE et FO ont tout fait pour empêcher le CSE de se prononcer sur les propositions de cadre pour les activités, ce qui retarde d’autant leur ouverture aux salariés. 

Contact : Hélène Lamoureux 

Une question sur l’organisation ou le fonctionnement du CSE ? Contactez Pierre Jean

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