QSVD au CCE Atos FranceQue S’est-il Vraiment Dit au Comité Central d’Entreprise ?La position de la CFDT sur les sujets :– Modification d’horaires à Aubervilliers : la CFDT reste très vigilante sur la réalité et la qualité de travail des équipes. – Résultats 2017 et budget 2018 : la CFDT constate les bons résultats pour 2017 et attend une juste répartition des richesses. – Projet d’externalisation Spinnaker : la CFDT attend de la direction qu’elle respecte les salarié·e·s et leurs représentant·e·s et exige une information pertinente et complète. |
Centre de services : modifications d’horaires sur le site d’Aubervilliers |
Durant le CCE du 07 mars 2018, la direction nous a présenté un point sur l’activité « Centre de Services » en France intégrant un projet de modifications d’horaires sur le site d’Aubervilliers pour les aligner sur ceux d’Orléans (décalage des horaires de l’équipe de nuit pour finir à 07h00 au lieu de 06h00 actuellement).
Le Centre de service en France est aujourd’hui composé de 63 personnes réparties sur les sites d’Aubervilliers (20), Orléans (30 dont 4 sous-traitants), Trélazé / Nantes (13). Parmi ces 63 salariés, 14 ont été identifiés dans le cadre d’un « reskilling » pour 2018 (le CCE est encore en attente de la répartition géographique de ces salariés). L’intervenant de la direction nous a indiqué que la prise en charge des activités de niveau 1 par des « Centres de Services » s’inscrit dans la tendance stratégique Atos. A sa connaissance, il n’y a actuellement ni projet d’externalisation, ni projet d’automatisation d’une partie de cette activité par le biais d’un outil dédié. L’objectif est de garder cette activité en France et elle devrait donc avoir logiquement tendance à croitre. L’intervenant nous a également indiqué que la modification d’horaires prévue n’aurait aucun impact de report d’activité de Trélazé / Nantes vers Aubervilliers ou Orléans. Au-delà de ces propos qui se veulent positifs, les élus CFDT restent très vigilants sur ce qui se passe réellement dans les équipes concernées. · Problématiques de charges sur l’ensemble des sites impliqués et notamment durant les périodes de congés. · Information-Consultation impérative avant la mise en place de nouveaux types d’horaires devant les CHSCT des sites concernés. · Vigilance sur le remplacement 1 pour 1 des salariés qui seront « reskillés » et réaffectés dans d’autres services ainsi que pour les remplacements liés aux contrats de générations. · Suivi spécifique de l’activité sur Trélazé-Nantes étant donné la faible taille des équipes (13 personnes). |
Résultats 2017 et budget 2018 |
Résultats 2017Le budget révisé au second semestre est appelé B2. Le reste à produire a augmenté à 48 jours, soit +46,5M€. La direction considère que pour le secteur, on devrait plutôt se situer à 30 jours. L’encours (reste à recouvrer) augmente de +8,4%, s’établissant à 30,7M€ (+0,3%). Le ratio des ventes sur chiffre d’affaires est bon à 113% (budget à 111%). Grâce à la signature de projets par SI au deuxième semestre, le ratio des ventes sur chiffre d’affaires de SI est de 125%. Consulting est à 115%, BS à 105%, IDM à 121%. BDS à 105%. Le chiffre d’affaires signé sur le dernier trimestre est à 603,5M€, +39M€ au-dessus du B2. En moyenne, 35% du chiffre d’affaires des prises de commandes concerne l’année suivante. Ce taux de conversion est attendu à 40% à l’avenir, pour compenser les baisses de prix contractuelles au cours de la vie des contrats. Gain de nouveaux contrats SAP (SAP Hana), qui pourraient permettre de revenir sur ce marché. Croissance organique du CA externe de +0,7% (service +2,1%, achat-revente -15,1%) pour B2 de 19 M€. Dans le détail, Consulting -8,7%, SI -5,5% et BDS -1,3%, BS +0,9% et IDM +8,1%. Amélioration de la marge +2,3% pour B2 soit 12M€. Par contre, la trésorerie est en baisse de 48M€. Un plan d’action sur ce point a été mené en 2017, il a consisté à former 700 personnes sur la gestion des contrats. Les impayés augmentent et représentent 8,5% des factures émises à fin 2017, contre 8,8% en 2015 et 8,2% à fin 2016. La direction se dit très satisfaite de l’année 2017, elle juge que la performance est bonne, voire très bonne. Les syndicats attendent des conséquences concrètes lors de la négociation sur les salaires. La direction souligne l’importance de la facturation et la met en relation avec la rédaction des contrats. Par exemple, de nombreux contrats prévoient une facturation en fin de mois, de telle sorte que toute l’activité de facturation se trouve concentrée et que les revenus tardent à rentrer. Budget 2018Avec les nouvelles normes IFRS15, les achats-reventes sans valeur ajoutée ne peuvent plus être intégrés au chiffre d’affaires. Pour 2017, cela aurait diminué le CA à prendre en compte de 1725M€ à 1663,4M€. Le CA externe est attendu en croissance de 5% en 2018 vs 2017 (retraité avec la norme IFRS15, donc 1663,4M€). 10 à 15% du CA budgété restent à trouver (non récurrent ni signé à ce jour). ConsultingLa stratégie se base sur le relèvement des prix de vente (+5€ par jour attendus en 2018) et de la marge (passer de 23% à 25%), en s’appuyant sur les liens au sein du réseau en France et avec Global Consulting, la transformation digitale et une sous-traitance basée sur des partenaires sélectionnés et fidélisés (maintien du taux de sous-traitance autour de 25%, contre 50% au Royaume-Uni). Voici la déclaration CFDT lue en séance plénière du CCE du 8 mars 2018. « La CFDT Atos se félicite des bons résultats obtenus par la GBU Atos France en 2017, fruits du labeur de l’ensemble des salarié·e·s. Dans cette période de négociation annuelle obligatoire, la CFDT espère que la direction, au vu des résultats obtenus, fera enfin des propositions sincères qui permettront que la richesse produite soit partagée avec les salarié·e·s Atos France. À long terme, le sentiment récurrent de mal-être au travail, les nombreux départs de salarié·e·s désabusé·e·s en raison de l’absence de reconnaissance chronique et de perspective d’avenir professionnel, mettent sérieusement en péril l’avenir économique d’Atos en France. La CFDT considère qu’il est très urgent d’inverser ces tendances et invite la direction à saisir l’occasion qui lui est donnée. Un signal fort est attendu par tou·te·s les salarié·e·s d’Atos en France. » |
Projet de partenariat et d’externalisation SPINNAKER |
Spinnaker est un projet de partenariat et d’externalisation concernant l’activité maintenance d’Atos IDM.
La Direction annonce que deux études ont été réalisées. L’une basée sur la poursuite de l’activité maintenance en interne, et l’autre sur la base d’une éventuelle externalisation. Les acteurs comme Google ou Amazon ont un impact très fort sur certains périmètres sur lesquels ils gèrent de bout en bout toute la chaine (conception et production des serveurs, maintenance). A titre d’exemple, Google est le premier constructeur mondial de serveurs, mais ils ne les utilisent que pour ses propres besoins, il ne les vend pas. Ceci influe fortement sur notre activité de maintenance car le marché se contracte. Atos souhaite conserver l’activité commerciale (maintenance et support) dans son portefeuille d’offres. L’abandonner n’aurait pas de sens pour un constructeur. Les grand clients de la maintenance sont globalisés à l’échelle mondiale et demandent donc des prestations déployées à ce niveau. L’étude d’externalisation a conduit à retenir un partenaire : NSC Global. L’intérêt de ce partenaire mondial est aussi lié à son implantation en France. Ce projet consiste, pour la France, à externaliser l’ensemble de l’activité maintenance en France. Aujourd’hui Atos n’est pas en mesure de répondre à certaines demandes internationales faute d’implantation dans les pays demandés. Dans ce partenariat avec NCS Global, Atos mise sur une croissance d’activité. La direction considère que dans le cadre de ce partenariat Atos deviendrait apporteur d’affaires pour NSC Global et bénéficierait automatiquement en contrepartie d’un apport d’activité sur les activités périphériques à cette maintenance. Des demandes d’habilitations sont actuellement en cours chez NSC pour que la maintenance sur des contrats le nécessitant (exemple Naval Group) puisse être reconduite par les salariés de NSC Global. La consultation des CHSCT se fera par le biais d’une IC-CHSCT (instance de coordination des CHSCT). Le nombre de salarié·e·s de NSC Global en France est actuellement de 9 et passerait donc à environ 170 personnes. Les élections IRP seraient à organiser en France et pourrait éventuellement donner lieu à des négociations sur la mise en place d’accords pour la France. Le chiffre d’affaire en France de NSC Global en 2016 était de l’ordre de 2M€. La direction de NSC, France n’est pas en mesure de donner un chiffre plus précis. Le chiffre 2017 est annoncé sur le même ordre de grandeur, sans pouvoir le communiquer officiellement avant la publication des résultats. Les élus émettent des doutes sur la croissance annoncée et attendent des explications structurées et détaillées sur ce point. Ils souhaitent avoir le nombre de contrats qui pourront basculer sur le mode de sous-traitance et le nombre de ceux qui ne le pourront pas. Visiblement le sujet concernant le contrat de génération n’est pas clair. Actuellement de nombreux salariés de la maintenance attendent cette réponse, car si le contrat de génération n’est plus possible après le transfert, ils vont signer très rapidement. Ils devront faire leur demande avant la fin du mois de mars, car après ce sera trop tard (4 mois max d’étude) . Actuellement, il y a : · 71 salariés ont 58 ans ou plus, donc possibilité immédiatement de signer un contrat · 22 salariés ont 57 ans · 25 salariés ont 56 ans · Reste 45 salariés sans compter les démissions et mutations. Une Info en vue d’une consultation a eu lieu les 14 et 15 mars, respectivement au sein des CE concernés à savoir ABT : Atos Bull Technologies et Infrastructures. Ci-dessous la déclaration intersyndicale lue en séance plénière du CCE du 8 mars 2018. « La direction considère avoir débuté une information-consultation sur le projet de partenariat et d’externalisation SPINNAKER. La documentation fournie à cet effet n’apporte pas les éléments nécessaires puisqu’elle ne contient même pas les informations économique et juridique du projet concerné. Par ailleurs, les intervenants ne sont pas en mesure de donner des réponses à des questions importantes pour les salarié·e·s concerné·e·s. Les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO et UNSA s’indignent du traitement ainsi réservé par la direction et ses invités aux membres du CCE. A travers eux, c’est la considération portée aux salarié·e·s qui est mise en cause. » |
La CFDT lutte pour obtenir de nouveaux droits ! La CFDT fait connaître leurs droits aux salarié·e·s pour que tou·te·s puissent en profiter ! Vous saurez tout sur vos droits chez Atos !En visitant notre site Internet : https://www.cfdt-atos.org ou En téléchargeant notre application mobile « CFDT Atos » à partir du Play Store (Android) ou depuis le lien suivant (IOS ou Windows phone) : http://CFDTATOS1.mobapp.at En nous suivant sur les réseaux sociaux notamment LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/cfdt-atos En nous contactant à l’adresse mail : cfdt-groupe@atos.net |